La Banque mondiale a annoncé la levée de la suspension de ses opérations financières au Mali, une mesure prise en mai 2021 après deux coups d’État en moins d’un an, selon une note mardi du ministère de l’Économie et des Finances malien.
À la suite du paiement par l’Etat du Mali de ses échéances dus à la Banque mondiale dès la levée des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA, le vice-président de la Région Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque M. Ousmane DIAGANA a adressé au ministre de l’Économie et des Finances une correspondance datant du 18 Juillet 2022 , lui annonçant la levée de la suspension des décaissements relatifs aux projets et aux programmes financés par la Banque mondiale au Mali.
« Le vice-président de la région Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque, Ousmane Diagana, a adressé au ministre de l’Économie et des Finances une correspondance datant du 18 juillet 2022, lui annonçant la levée de la suspension des décaissements relatifs aux projets et aux programmes financés par la Banque mondiale au Mali », indique cette note publiée sur la page Facebook du gouvernement. Cette décision « permettra ainsi, dans les plus brefs délais, le déblocage des paiements (…) des entreprises concernés et également la relance immédiate des activités desdits projets et programmes », poursuit la note.
Les dirigeants des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont levé début juillet les sanctions contre le régime militaire du Mali, y compris un embargo commercial et financier imposé en janvier, après que la junte a dévoilé un plan pour gouverner pendant cinq ans. Les sanctions ont durement touché l’État enclavé du Sahel, dont l’économie est déjà mise à rude épreuve par une insurrection djihadiste qui dure depuis une décennie. Le Mali a été le théâtre de deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021.
Les colonels au pouvoir ont cédé aux exigences de la CEDEAO en publiant une nouvelle loi électorale et un calendrier qui comprend une élection présidentielle en février 2024, un calendrier accepté par l’organisation ouest-africaine. Rewmi.