L’administration pénitentiaire informe de l’évasion, dans la nuit du 09 au 10 juillet 2022, du détenu Pape Mamadou Seck, placé sous mandat de dépôt le 29 juin 2022.

 

Incarcéré à la Maison d’arrêt de Rebeuss, il a été transféré sur avis médical, à la Maison d’arrêt et de correction du Pavillon spécial de l’hopital Aristide Le Dantec depuis le 1e juillet, informe un communiqué de l’administration pénitentiaire. Pape Mamadou Seck faisait partie de 10 éléments de la «Force spéciale», arrêtés en marge de la manifestation interdite de « Yewwi Askan Wi », par la Sûreté Urbaine de Dakar.  Il était incarcéré  à la chambre 3, en même temps que ses coinculpés Bouna Bâ, Pape Ousmane Seck, Assane Dramé et Babacar Ndao. Les autres membres, Abdoulaye Ndiaye, Abdoul Aziz Niang, Ibrahima Diédhiou et Madické Diop sont à la chambre 12. Et Mor Guèye, qui avait fait des déclarations explosives à l’enquête préliminaire, en pensionnaire de la chambre 17. Ces prisonniers sont inculpés pour les crimes de «complot contre l’autorité de l’État, acte de nature à occasionner des troubles politiques graves et de compromettre la sécurité publique, association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, destruction de biens appartenant à l’État, détention et transport de produits et substances incendiaires en vue de la commission d’un acte terroriste, détention d’armes et de munitions en vue de commettre des actes terroristes».

L’arrestation de cette bande remonte le 17 juin dernier lors de la manifestation organisée par de la coalition «Yewwi Askan Wi». La police avait interpellé 11 personnes, suspectées de mettre le chaos dans le pays. Des membres du groupe ont été interpellés, en premier, à Rufisque. Cuisiner par les éléments de la Sûreté Urbaine du commissariat de Dakar, Mor Guèye avait fini par coopérer avant de balancer le reste du commando de la «Force spéciale». Il avait dit qu’un certain Babacar, sans autre précision, devait coordonner leur activité. Une perquisition faite sur son téléphone a permis de savoir que Mor et ses acolytes avaient mis en place des plans. Ils étaient prêts à «s’attaquer aux intérêts français et aux domiciles de certaines autorités de l’État». Il avait confié aux enquêteurs que la Centrale électrique du Cap des Biches faisait partie de leur cible. Il a avoué avoir jeté des cocktails Molotov dans la Centrale. Seulement, la détonation était faible.

De fil en aiguille, les hommes du Commissaire Sankaré avaient réussi à arrêter d’autres éléments. Puis, ils avaient saisi sur eux «27 cocktails Molotov prêts à l’emploi, 20 bouteilles contenant des produits chimiques nocifs, 59 bouteilles vides pour la fabrication de cocktails Molotov, 09 fusées fumigènes, 06 masques à gaz, 05 lunettes de protection oculaire, 01 masque de protection de visage, 01 matraque électrique, 01 revolver factice, 11 systèmes de herses destinées à crever les roues de véhicules d’intervention, 01 sac contenant des morceaux de tissus destinés à la fabrication des cocktails Molotov».