Près de 900 détenus se sont évadés d’une prison d’Abuja, la capitale du Nigeria, dont au moins 443 sont encore disparus, ont annoncé, mercredi 6 juillet, les autorités, qui ont attribué l’attaque aux rebelles extrémistes islamiques. Au même moment, des hommes armés ont lancé une attaque mortelle contre un convoi de sécurité préparant la prochaine visite du président nigérian Muhammadu Buhari dans l’État de Katsina (Nord-Ouest) pour l’Aïd el-Kébir.
C’est avec une colère froide que le président Muhammadu Buhari a constaté les dégâts à l’intérieur de la prison de Kuje. Cela juste avant de prendre son avion pour la conférence internationale à laquelle il doit assister jeudi 7 juillet à Dakar.
Le chef d’État nigérian se dit « déçu par le système de renseignement », car cet établissement, censé être le plus sécurisé du pays, est tombé comme un vulgaire château de sable.
Plusieurs centaines d’hommes lourdement armés ont suffi pour forcer le passage. L’attaque minutieuse et synchronisée a duré près de trois heures dans la nuit de mardi à mercredi.
Un scénario pourtant annoncé quelques heures plus tôt par certaines sources sécuritaires. Toutefois, les gardiens et des forces de sécurité ont été complètement dépassés par les vagues des assaillants et surtout par le chaos des explosions : plusieurs murs de la prison de Kuje n’ont pas résisté.
Au moins 443 prisonniers toujours portés disparus
Soixante-quatre suspects présumés membres de Boko Haram font partie des 879 fugitifs. À l’heure actuelle, aucune source n’a pu confirmer si ces hommes présumés affiliés au groupe État islamiquesont parmi les 300 prisonniers de Kuje qui ont été rattrapés ou qui se seraient rendus de leur plein gré. Rfi.