D’après Libération, qui donne l’information dans son édition de ce mardi, la Brigade de protection des mineurs de la Sûreté urbaine (SU) s’est emparée de l’affaire le 9 mai. Elle a été alertée par un renseignement anonyme.
Les enquêteurs reçoivent des photographies montrant l’enfant portant de graves blessures. La source des policiers leur apprend en plus que la famille de la victime voulait étouffer l’affaire. Qu’elle avait même lancé une collecte de fonds pour soigner G. D, prétextant qu’il se serait brûlé par inadvertance.
Interrogés par la SU, les parents de l’enfant affirment que «l’accident» se serait produit chez les grands-parents de leur fils. C’était durant le mois de Ramadan, précisément le 12 avril dernier, à l’approche de l’heure de la rupture du jeûne.
Cette version des parents de la victime ne convainc pas les enquêteurs. Ces derniers se demandent, entre autres questions, comment un tel accident à pu se produire sans que M. D, qui tenait la poêle, présente une seule brûlure.
La réquisition faite à l’hôpital de Diamniadio, où l’enfant a été pris en charge, révèle qu’il présentait des brûlures au premier et au second degré sur 15% de son corps. Il a été atteint au visage, au cou et au thorax.
Les policiers concluent à un acte volontaire et une tentative d’étouffer l’affaire. D’autant que leur informateur est formel : G. D est victime de maltraitance.