Le secteur des assurances au Sénégal se porte bien. En 2020, les 29 compagnies que compte le Sénégal ont réalisé un chiffre d’affaire de « 207 milliards de FCFA, répartis en assurance non-vie pour 134 milliards et l’assurance vie pour 72 milliards », a dit ce jour Souleymane Niane, président de l’association des assureurs du Sénégal, par ailleurs président du comité d’organisation de la 46ème Assemblée générale scientifique de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf) qui se tient à Dakar du 23 au 25 mai 2022.
Il s’est ainsi exprimé lors d’un point de presse tenu ce jeudi 28 avril 2022, en prélude de ladite rencontre portant thème central « Risques systémiques : Assurance et réassurance ».
Pour ce qui est du paiement des sinistres, ces 29 compagnies ont mobilisé au total près de 60 milliards de FCFA. En terme de contribution à l’économie nationale, ces 29 compagnies ont « investi dans l’économie Sénégalaise plus de 400 milliards de FCFA », fait savoir Mr Niane.
Cette manne financière a été soit directement injecté par la souscription d’emprunt obligataire, ou par placement en dépôt bancaire ; soit indirectement par la création de sociétés commerciales ou prise de participation. Ce qui lui fera dire que le secteur des assurances est d’une importance capitale dans l’économie nationale.
Relativement au dynamisme du secteur au Sénégal, le président Niane se laisse affirmatif en soutenant que les Sénégalais sont plus que jamais convaincus de l’importance et surtout de la nécessité d’adhérer aux sociétés d’assurances pour leurs biens matériels et immatériels.
Revenant sur l’AG de la Fanaf prévu vers la fin du mois de mai prochain, il dira que ce thème semble naturel pour eux du fait que l’ensemble des économies nationales ont souffert à cause de la pandémie de covid-19. Selon lui : « les exploitations des sociétés d’assurances ont été affectées durement ».
Face à des risques systémiques, les réponses ont été données telles que la mise en place de plans de continuité des exploitations, le télétravail, la réduction des effectifs ou même le chômage technique et quelque fois la réduction des effectifs. Toutes ces mesures ayant permis le maintien du contact avec la clientèle entre autres.
En dehors de la pandémie dira le président Niane « l’occasion sera donnée de réfléchir sur d’autres risques majeurs qui menacent l’humanité tels que le dérèglement climatique et autres catastrophes naturelles ».
Enfin dira-t-il : « Notre Assemblée générale actuelle est à placer dans ce contexte particulier qui nécessite des réponses à même de parvenir ou même de prendre en charge les conséquences des risques systémiques qui peuvent mettre en péril l’équilibre des écosystèmes sur le plan économique et social ».