Les six sages-femmes de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga incriminées suite au décès en couches d’Astou Sokhna le 31 mars dernier, ont fait face au juge du Tribunal des Flagrants délits de cette partie du Sénégal pour « non assistance de personne en danger ». Leurs collègues, membres de l’association des sages-femmes du Sénégal, qui avaient entamé depuis lors des mouvements d’humeur pour les soutenir, ont organisé un grand rassemblement devant l’institution judiciaire.
Seulement, grande furent leur surprise d’apprendre que le procès a été renvoyé au 5 mai 2022. Les sages-femmes mises en cause vont donc s’armer de patiente et passer la fête de l’Aid el Kabir en prison.
Pour rappel, depuis que quatre sur les six sages-femmes ont été envoyées en prison, les blouses blanches de l’hôpital de Louga ont engagé le bras de fer avec les autorités étatiques. Elles ont déserté leur service fermant même les portes de la maternité aux femmes enceintes qui étaient obligées d’aller jusqu’à Saint-Louis pour accoucher.
A noter que la famille de la défunte a décidé ce mardi 26 avril, au sortir d’une rencontre avec l’ex directeur de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye, limogé en raison du drame, et les syndicalistes, de pardonner aux sages-femmes. Ce, suite à la médiation de la famille Omarienne.