La population sénégalaise s’élevait, en 2021, selon les statistiques révélées par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), à 17 millions 215 mille 433 habitants, avec une densité de 7 mille 200 habitants au km2, à Dakar, la ville la plus peuplée. Sauf que le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, face aux députés la semaine dernière pour défendre le projet de loi n°04-2022 modifiant la loi n°2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral (hausse du nombre de députés finalement remplacé par un amendement fixant le nombre de députés à 165), avait annoncé un autre chiffre : 17 millions 741 mille 761 habitants, soit 526 328 de plus.
Le même chiffre figure dans le rapport de la commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains. «Monsieur le ministre a informé que pour faire la répartition des députés entre les différents départements, en dehors des cas évoqués, il est fait appel au quotient national qui est prévu par la loi électorale.
Ce quotient, a-t-il expliqué, s’obtient en principe de la division du nombre de sièges au niveau majoritaire intérieur (90) par la population totale (17 741 761). Ainsi, le résultat de cette opération permettra de relever un gap de 25 députés», lit-on dans le rapport.
Pour rappel, l’Assemblée nationale a voté le 15 avril dernier, une loi maintenant à 165 le nombre de députés, tout en augmentant le nombre de parlementaires appelés à être élus sur la liste majoritaire au détriment de la proportionnelle, suite à l’amendement introduit par la majorité parlementaire, Benno bokk yaakaar (Bby), le justifiant par l’absence de consensus. En réponse, 17 députés de l’opposition ont déposé un recours pour l’annulation de la modification du Code électoral.
Bes Bi