Abdoulaye Dia et Lamine Sagna, les deux militaires appartenant au Groupement de l’Armée de soutien de l’armée de l’Air, avaient braqué l’agence d’une banque à Nord-Foire le 27 mars 2019, vers 15h.
Mais, ils ont été appréhendés par les riverains et mis à la disposition d’une patrouille de la gendarmerie. Lors de leur comparution devant la chambre criminelle de Dakar le 6 avril 2022, Abdoulaye Dia avait lavé à grande eau son coaccusé.
A l’en croire, il avait dérobé une arme factice à la base aérienne d’Ouakam où il officiait en qualité de sapeur. « J’avais brandi l’arme pour faire peur à la caissière », dit-il.
Interrogé sur les raisons d’acte criminel, il confesse qu’il voulait baptiser son troisième fils et solder une dette de sa mère, laquelle était sous le coup d’une plainte.
Lamine Sagna, 27 ans, a expliqué : « Je manipulais mon portable. Soudain, je vois l’arme de Dia par terre. J’ai levé la tête et je l’ai vu courir. Après avoir ramassé l’arme, je suis resté sur place. Je ne savais pas ce qui s’était réellement passé ».
Me Amadou Sow avait demandé au tribunal de condamner les accusés à payer les 966.000 francs qu’ils avaient emportés.
Le maître des poursuites avait requis 15 ans de réclusion criminelle. La défense de Sagna avait plaidé l’acquittement contrairement aux avocats de Dia qui avaient sollicité une application bienveillante de la loi.
Hier, le juge a condamné les accusés à dix ans de réclusion criminelle et à verser 966.000 francs à la société Wafacash.