Les sirènes d’alerte ont retenti à travers le pays mais aucune frappe n’a été rapportée. La Russie a annoncé plus tôt qu’il n’y avait plus de soldats ukrainiens dans l’ensemble du périmètre de Marioupol, une information qui n’a pu être vérifié de manière indépendante. Moscou a indiqué que les soldats restants – qui, selon elle, rassemblent des combattants ukrainiens et étrangers – sont bloqués dans l’aciérie d’Azovstal.
L’usine Azovstal dans la balance
« Compte tenu de la situation catastrophique dans l’usine sidérurgique Azovstal, ainsi que pour des raisons purement humanitaire, les forces armées russes demandent aux combattants des bataillons nationalistes et aux mercenaires étrangers de mettre fin aux hostilités et de déposer les armes à partir de 06h00 (heure de Moscou) le 17 avril 2022″, a écrit le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Tous ceux qui déposeront les armes ont la garantie que leurs vies seront épargnées. » Selon les termes de l’accord proposé par la Russie, les combattants présents dans l’aciérie doivent la quitter d’ici 10h00, heure de Moscou, sans armes ni munitions. Kyiv n’a pas immédiatement réagi à la proposition de Moscou.
Zelensky desespère
Le président ukrainien Volodimir Zelensky a accusé samedi la Russie de « tenter délibérément de détruire tout le monde » à Marioupol et a déclaré que son gouvernement était en contact avec les combattants qui défendent le port. Volodimir Zelensky n’a pas mentionné les déclarations russes selon lesquelles il n’y aurait plus de soldats ukrainiens dans l’ensemble du périmètre de Marioupol.
« Je veux être entendu correctement maintenant: il n’y a pas eu un seul jour depuis le début du siège de Marioupol où nous n’avons pas cherché une solution – militaire ou diplomatique », a déclaré le président ukrainien dans son allocution quotidienne. « Mais trouver une solution est extrêmement difficile. Il n’y a, jusqu’à présent, pas eu d’option qui soit totalement réaliste. » La chute de Marioupol, assiégée depuis les premiers jours de la guerre lancée le 24 février, permettrait à la Russie de consolider une voie terrestre reliant la péninsule de Crimée qu’elle a annexée en 2014 et les régions aux mains séparatistes pro-russes du Donbass, dans l’est de l’Ukraine.