Le Sénégal s’est abstenu hier jeudi lors du vote d’une résolution à exclure la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (Onu). Pis, 58 pays dont le Sénégal ont décidé de s’abstenir lors du vote. En effet , le directeur du cabinet du ministère des affaires étrangères explique cette position de notre pays par le fait, qu’il a toujours privilégié une solution pacifique et diplomatique. Jean Antoine Diouf soutient toutefois que, « c’est aussi pour se conformer à une position de cohérence. »
« Le 4 mars dernier à Genève, il y a eu une résolution qui mettait sur pied une commission d’enquête indépendante. Le Sénégal estime que cela équivaudrait à présager des conclusions de cette commission que de vouloir statuer sur des sanctions. Le plus sage aurait été d’attendre que cette commission ne puisse aller que le terrain, mener ses enquêtes, livrer ses conclusions. Et sur cette base, on pourra calibrer les types de sanctions en fonction de la nature et de l’ampleur des violations », précise-t-il. Mieux, au-delà de la cohérence, ajoute-t-il, « c’est aussi une position de souveraineté exprimée par le Sénégal qui en assume toutes les conséquences. Un changement de la posture du Sénégal n’est pas à exclure, mais il dépendra nécessairement des conclusions de la commission ». La Russie est suspendue du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (Onu). Pour rappel, le mois de mars dernier, le Sénégal avait voté pour la création d’une commission d’indépendante enquêtant sur les éventuels manquements aux droits de l’homme en Ukraine. Cela conforte sa décision de laisser cette commission faire son travail.