Depuis quelques jours, les Universités publiques du pays sont dans le désastre. Tout a commencé à l’Université Alioune Diop de Bambey, avec notamment l’intoxication alimentaire qui a provoqué la mort de l’étudiant Badara NDIAYE et alité plusieurs de ses camarades. Les apprenants ont ainsi décrété une grève illimitée depuis le 08 décembre dernier pour exiger la lumière sur ce décès qu’ils imputent à la mauvaise alimentation. Par élan de solidarité aux étudiants de l’Université de Bambey, des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et ceux de l’Université Iba Der THIAM de Thiès ont également décidé d’entrer en grève hier. De quoi provoquer une paralysie de l’enseignement supérieur dans le public.
L’exception devient la règle dans les Universités publiques du pays. De- puis le 07 décembre 2021, les étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB) se livrent à des affrontements avec les forces de l’ordre. C’est le décès de l’étudiant Badara NDIAYE qui a mis le feu aux poudres. En effet, ce mouvement d’humeur des étudiants de UADB est dû à l’intoxication alimentaire qui aurait provoqué la mort de Badara NDIAYE et l’alitement de plusieurs de leurs camarades. Ainsi, les étudiants de l’Université de Bambey ont décrété une grève illimitée depuis le 08 décembre dernier pour exiger la lumière sur ce décès qu’ils imputent à la mauvaise alimentation. Face à cette situation, le recteur de l’Université de Bambey a réquisitionné des éléments du Groupement mobile d’Intervention (GMI) pour rétablir l’ordre dans le campus et permettre aux étudiants de passer leurs examens dans la paix. Une décision qui ne semble pas aller de paire avec la volonté des étudiants. Réagissant à cette décision de l’autorité universitaire, l’amicale des étudiants de la Faculté des Lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a rappelé dans un communiqué paru hier que « l’introduction des forces de l’ordre au sein du temple du savoir est une violation flagrante des franchises universitaires ».
Après des heures d’échauffourées entre les Forces de l’ordre et les étudiants à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar le même jour, l’Amicale des étudiants de la faculté des Lettres et sciences humaines (FLSH) a décidé de décréter, mardi 14 décembre, une grève de 48 heures renouvelable, pour apporter son soutien aux étudiants de l’université de Bambey. La Coordination des étudiants de Saint Louis (CESL) a aussi décidé hier d’apporter son soutien à leurs camarades de Bambey dans un coomuniqué. « La CESL manifeste tout son soutien à toute la communauté estudiantine de Bambey et appelle les autorités à prendre toutes leurs responsabilités pour résoudre définitivement ce problème. Enfin la CESL exige sans conditions ni délai, le retrait immédiat des forces de l’ordre des campus de l’UADB, de la levée des sanctions prononcées à l’endroit des représentants de l’UADB, du rétablissement de la coordination des étudiants de Bambey et l’élucidation du décès par intoxication alimentaire de leur camarade Alioune Badara NDIAYE », a fait savoir la Coordination des Etudiants de Saint Louis (CESL). La Conférence des amicales d’étudiants (C.A.E) de l’Uni- versité Iba Der THIAM de Thiès, a abondé dans le même sens. Elle a indiqué hier qu’elle décrète un débrayage à partir de 12 heures. Ainsi que 24 heures de suspension des activités pédagogiques à compter du mercredi 15 décembre 2021.
De plus, elle exige « le rétablissement immédiat et sans condition de la Coordination des étudiants de Bambey, un éclaircissement clair sur la mort tragique d’Alioune Badara Diop, l’annulation de la session unique et le rétablissement de la restriction des franchises universitaires. La libération des étudiants arrêtés et torturés injustement par les forces de l’ordre », a mentionné la même source.