Lors du passage du ministre des Collectivités territoriales, le 11 novembre dernier, en commission, pour l’examen du projet de budget dudit ministère, les parlementaires ont demandé une indemnité de pension pour les anciens maires. Ainsi, le ministre Oumar Guèye a proposé une revue générale du statut de l’élu local.
Un maire déchu pourrait bénéficier d’une indemnité de pension. En tout cas, l’idée est défendue par les députés. Profitant de l’examen du projet de budget du ministère des Collectivités territoriales, les parlementaires ont, en commission, proposé que des indemnités de pension soient octroyées aux maires retraités qui, dans la plupart des cas, se retrouvent sans aucune source de revenus au terme de leur vie active. Réagissant à cette requête des députés, le ministre Oumar Guèye a proposé une revue générale du statut de l’élu local. Toutefois, le ministre des Collectivités locales est du même avis que les parlementaires sur la nécessité d’harmoniser les indemnités des maires avec ceux des présidents de Conseil départe- mental et de revaloriser le statut de l’élu local, pour plus de considération due à ses fonctions. Par ailleurs, Oumar Guèye pense que la signature d’un contrat de performance entre l’Etat et les collectivités territoriales peut constituer une bonne initiative qui aiderait ces dernières à être beaucoup plus compétitives dans l’accomplissement de leur mis- sion. Ainsi, dans le souci de promouvoir l’efficacité de la gestion locale, les députés ont proposé la signature de contrat de performance entre l’Etat et le bilan des exécutifs territoriaux dont les résultats pourront servir d’indicateur permettant aux collectivités territoriales d’apprécier le renouvellement ou non de leur mandat. Sur les dispositifs à prendre pour accompagner les conseillers issus des prochaines élections territoriales, Oumar Guèye souligne qu’un projet est à l’étude au niveau de son département pour la création d’une «valise de l’élu local» dans laquelle il y aurait tous les documents essentiels liés à sa mission, mais aussi des sessions de renforcement de capacités pour les nouvelles équipes.
Plaidant pour une meilleure organisation de l’administration des collectivités, les députés préconisent de changer le titre de chef de village par une désignation plus conforme à l’esprit de l’Acte III de la Décentralisation, qui a consacré la communalisation intégrale. Il s’agit d’administrateur de proximité. Trouvant cela possible, Oumar Guèye estime que son application pourrait s’avérer très difficile, car le titre de chef de village est très ancré dans la conscience collective notamment en milieu rurale.