« Moins on a d’esprit, plus on a de vanité. »
De tous les présidents que le Sénégal a connus depuis son accession à l’indépendance, Macky Sall est celui qui incarne la médiocrité et l’irresponsabilité dans leurs formes les plus abouties.
Au bout de 10 années de gouvernance erratique et médiocre, Macky Sall a saccagé les institutions, mis la République à terre et transformé l’espace démocratique sénégalais en un gigantesque champ de ruines.
De locataire à milliardaire, celui qui tirait le diable par la queue avant 2000,qui n’a été ni capitaine d’industrie, ni héritier d’un patrimoine, a amassé en un temps record une fortune colossale évaluée à plusieurs milliards de CFA (cf. sa déclaration de patrimoine en 2012), obtenue de manière totalement illicite, grâce au vol et au pillage des deniers publics, d’un pays du Sahel classé parmi les 25 nations les plus pauvres au monde.
Incompétent, sans cap, ni vision, la figure de la gouvernance propre, sobre, et vertueuse s’est littéralement fracassée avec l’exercice du pouvoir. Alors que la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, que le peuple est tenaillé par la faim et la soif, que les prix des denrées de première nécessité flambent, que le Sénégal traverse une crise sociale sans précédent, que le pillage des ressources par les tenants du régime atteint une vitesse de croisière, Macky Sall (un président au rabais) bombe le torse depuis Paris, et menace vertement les opposants et les citoyens sénégalais. L’homme a complètement perdu le nord et défie désormais le peuple.
Alors que son bilan chaotique devait l’inciter à faire profil bas, tant ses échecs et ses errements répétés ont plongé le Sénégal dans l’abime et le désespoir, Macky Sall verse dans la folie des grandeurs et se prend pour « Pharaon » en ces termes : j’ai le pouvoir et la force.
Chez Macky Sall, le recours systématique à la « rhétorique de la force » traduit l’inconscience des médiocres. L’épisode du fameux tuyau de Keur Momar Sarr en 2013, montrant les images spectaculaires d’un Président Macky Sall débarquant en hélicoptère, paradant en tenue militaire pour faire face au « dysfonctionnement d’un tuyau » à l’origine de la pénurie d’eau à Dakar prouve que nous avons affaire à un homme incompétent, irréfléchi, limité qui attribue à la force une puissance démesurée pour résoudre des problèmes dont les réponses résident dans la planification, l’intelligence et la rationalité dans la prise de décision.
L’accession de Macky Sall au pouvoir en 2012 (un accident historique), est sans doute la plus grande erreur commise par les Sénégalais, car cet homme n’a ni honneur, ni parole, ni vertu. De 2012 à ce jour, sa magistrature est placée sous le sceau du tâtonnement, des scandales et de l’indignité (il a rabaissé la fonction présidentielle à un niveau insoupçonné).
Si les délices du pouvoir rendent fou, le retour à la réalité risque d’être terrible pour Macky Sall. Ses effets de manche et ses rodomontades depuis l’Hexagone n’impressionnent personne et le régime de terreur qu’il tente d’instaurer au Sénégal est irrémédiablement voué à l’échec.
Lorsque l’horloge des citoyens libres du Sénégal sonnera, Macky Sall saura que le pouvoir appartient au peuple. Chateaubriand disait à juste titre : « l’ambition dont on n’a pas le talent est un crime ».
Seybani SOUGOU