Les pertes de production dues aux mouches de mangue sont estimées à environ cinq milliards de francs CFA en Afrique de l’Ouest, a révélé mardi le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Papa Malick Ndao. ’’Les pertes de production dues aux mouches de mangue sont estimées par zone à 60 voire 80%, soit un manque à gagner d’environ cinq milliards de francs CFA pour les producteurs’’, a-t-il notamment affirmé.
Il intervenait à l’ouverture d’un atelier régional de bilan et de programmation annuel du projet ’’Système régional innovant de contrôle des mouches de fruits en Afrique de l’Ouest » (SYRIMAO), qui se tient sur cinq jours à Saly-Portudal (Mbour, ouest). Soulignant que l’ensemble des vergers d’Afrique de l’Ouest constituent, pour les différentes espèces de mouches, un écosystème homogène, M. Ndao a déclaré que l’efficacité d’une lutte nationale peut être réduite à néant par l’inaction d’un pays voisin. ’’L’efficacité d’une lutte contre la prolifération de ces nuisibles et la limitation des dégâts qu’ils occasionnent ne peuvent être obtenues que par un programme coordonné au niveau régional’’, a-t-il indiqué. Selon lui, le secteur de la production horticole en Afrique de l’Ouest est un outil d’équilibre alimentaire de millions de consommateurs aux niveaux local et régional. Aussi est-il une importante source de devises et d’emplois pour les pays à faibles revenus. ’’Ce secteur est l’un des contributeurs majeurs à la sécurité alimentaire des populations rurales et avec un fort potentiel d’exploitation dont la promotion et le développement sont très importants pour les économies’’, a relevé Papa Malick Ndao.
M. Ndao a rappelé que la capacité de compétitivité et d’accès aux marchés étrangers des exportateurs ouest-africains dépend surtout de leur habileté à soutenir un approvisionnement en fruits qui respectent, de façon croissante et rigoureuse, les normes de qualité phytosanitaires et de sécurité. Cependant, poursuit-il, lesdites normes, toujours plus exigeantes, sont affectées par les attaques de divers prédateurs parmi lesquels la mouche des fruits, appelée ’’Bactrocera dorsalis ex invadents ».
C’est dans ce contexte que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a développé, en 2008, un plan de contrôle des mouches des fruits et initié avec l’Union économique et monétaire ouest (UEMOA) le projet de soutien au plan régional de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest. Ce projet est cofinancé par l’Union européenne, l’Agence française de développement (AFD), ainsi que la CEDEAO et ses Etats membres. APS