« Panama Papers » il y a cinq ans, « Pandora Papers » aujourd’hui, le travail du Corsortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) basé à Washington DC, vise à révéler des fonds cachés dans des paradis fiscaux avec pour but essentiel d’échapper au fisc.

La cible visée est constituée d’hommes d’affaires, d’hommes politiques et d’entreprises multinationales qui pour une raison ou pour une autre, ont de « bonnes raisons » de dissimuler une partie de leurs avoirs.
Je ne peux donc pas comprendre qu’on puisse citer le nom d’un africain qui décide d’investir dans un autre pays africain de l’argent gagné honnêtement et dont l’origine est traçable à tout moment. Aucun élément constitutif de l’évasion fiscale n’est ici présent. Aucun élément constitutif de la dissimulation n’est également présent, l’utilisation par exemple de sociétés écrans.
Les « Pandora Papers » « révèlent » donc que j’ai fait l’acquisition de blocs miniers au Niger à travers mon entreprise Atepa Group Russia. Première question : le Niger est-il un paradis fiscal ? Posons-nous d’autres bonnes questions :

  1. S’il y avait une intention quelconque de dissimulation, la société ne porterait pas dans sa dénomination le nom « ATEPA » ;
  2. Pourquoi un russe peut créer une société en Afrique et un africain ne le pourrait pas en Russie ?
  3. Que la firme française AREVA puisse avoir un périmètre d’exploitation au Niger ne dérange personne mais pourquoi des blocs achetés à côté par un entrepreneur sénégalais devraient-il être l’objet de scandale ?

Je signale par ailleurs qu’il n’y a pas qu’au Niger que j’ai réalisé des investissements, au vu et au su de tout le monde. J’ai créé une société ESPACE ATEPA qui a pignon sur rue sur les Champs Elysées en France. J’ai une société en Chine, plus précisément au CDB de Pékin, Atepa-China Africa Links, à Singapour, Petro Gaz Africa, etc.
J’ai fait tout cela pour inspirer tant soit peu les africains à ne pas accepter d’être, excusez l’expression, « les rois des cons ». Ce que les « blancs là font », nous pouvons faire plus et mieux.
Pour terminer, il ne faut pas confondre les gens qui volent notre argent pour aller le planquer dans des paradis fiscaux et ceux qui partent avec leur argent à l’étranger, créent des sociétés qui leur permettent d’optimiser leurs profits pour ensuite les rapatrier et réinvestir en Afrique.


J’ai un dernier mot pour les donneurs de leçons. Y a-t-il véritablement une volonté d’assainir l’espace financier international ou s’agit-il d’une guerre d’hégémonie financière ? Savez-vous que le système des « Trust » si prisé par les anglo-saxons et qui est un des meilleurs moyens de dissimuler sa fortune et d’échapper au fisc en toute légalité est encore plus pernicieux que le secret bancaire et la création de sociétés écran ? L’ICIJ gagnerait peut-être à aller fouiner de ce côté-là !