Le président de l’Union des centristes du Sénégal (Ucs), Abdoulaye Baldé n’est pas content de son compagnonnage avec le chef de l’État, Macky Sall. Invité de l’émission Grand Jury de la RFM ce dimanche, le maire de Ziguinchor a fait part de son mécontentement du fait que son parti n’est pas associé à la gestion du pays, lassant apparaître sa volonté de quitter le navire si les choses ne changent pas.
« C’est lui (Macky Sall) qui est venu me chercher en 2019, on était pas demandeur. J’étais candidat à l’élection présidentielle et tout le monde le sait. Maintenant, après beaucoup de négociations politiques, beaucoup sont venus me demander de soutenir le président Macky Sall. Et donc, nous avons décidé de le soutenir», a rappelé M. Baldé.
Il a fait savoir que son parti ne se retrouve pas trop impliqué dans ce qui est en train de se faire. « D’ailleurs certains de nos militants disent qu’on est toujours dans l’opposition parce que nous ne gérons rien. Nous ne sommes pas associés à la gestion du pays et nous ne sommes associés à quoi que ce soit. Ce qui fait que nos militants sont découragés».
M. Baldé a précisé, qu’au moment d’accepter de soutenir le président Macky Sall, ils ne se sont entendus sur rien. Mais, ils s’attendaient à être associés à la gestion du pays, ce qui n’a pas été fait jusqu’ici. Au moment où des partis politiques moins importants que le sien sont associés à la gestion du pays.
« On nous a amenés dans cette coalition pour essayer de nous affaiblir. Je pense que ça ne devrait pas être le cas. Mais c’est la vérité car depuis lors, on est ni dans l’opposition ni dans le pouvoir. Je pense qu’il faudrait que cela cesse. Et que des décisions fortes soient prises», a-t-il menacé.
Et d’ajouter : « Les choses, telles qu’elles se sont passées ne peuvent pas perdurer. Moi je suis un homme qui est à la tête d’un parti politique où il y a beaucoup de jeunes cadres. Ils ont des ambitions et ils se sont battus pour la réélection du président Macky Sall. Soit on est dans l’opposition oubien on est dans le pouvoir. Les choses devraient changer sinon ce sera moi qui va être au banc des accusés ».