Le gouvernement britannique exige que la France intercepte la majorité des embarcations de migrants, rapporte dimanche 12 septembre un média français.
Les tensions demeurent entre la France et le Royaume-Uni, autour de la question des traversées de la Manche par les migrants, relate le média dimanche 12 septembre. Londres continue de reprocher à Paris de ne pas en faire assez pour empêcher les embarcations de prendre la mer, alors même que des fonds lui sont versés pour financer la sécurisation des côtes du Pas-de-Calais. Le Premier ministre britannique Boris Johnson et sa secrétaire à l’Intérieur Priti Patel ont haussé le ton au cours de la semaine dernière.
Depuis plusieurs mois, le Royaume-Uni mise sur une stratégie visant à empêcher les migrants de poser le pied sur son sol, avec notamment un durcissement annoncé des sanctions afin de les dissuader. Mais le gouvernement a également promis de verser 63 millions d’euros à la France pour qu’elle renforce ses contrôles. Boris Johnson a cependant jugé que la France faisait preuve d’« inefficacité » en la matière, et évoqué une possible suppression de ces aides si la France n’intercepte pas les trois quarts des départs, détaille le média.
Cela avait fait dire au ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, que la France ne se plierait pas à un « chantage ». Son homologue britannique étudie de son côté la possibilité légale et matérielle d’arraisonner les navires de migrants afin de les refouler vers la France. Une autre façon de faire pression sur Paris pour que des autorités françaises prennent des mesures plus drastiques.