Ce dispositif pour faire face à la flambée des contaminations au Covid-19 et son variant Delta est néanmoins conditionné au rétablissement de l’état d’urgence sanitaire et à une évolution de la législation car le code du travail sénégalais datant de 1960, qui n’a été réformé qu’une seule fois et cela depuis 1997, ne laisse pas voire la légalité de cette méthode discriminatoire que certaines entreprises commencent à appliquer.
Le code du travail ne règle pas ce problème posé suite à la publication des communiqués de deux entreprises qui font le tour des réseaux sociaux.
Il existe réellement un vide juridique, qui doit être pris en charge avec une réactivité absolue.
Cette obligation est une sorte de discrimination illégale qui va à l’encontre des libertés de la vaccination, dans un contexte où les vaccins ne sont pas suffisants et que la vaccination ne peut pas nous empêcher d’être positif à la Covid19.
Il est aussi impossible de faire appel à une ordonnance car nous ne sommes plus en état d’urgence.
Une entreprise qui exige le vaccin ne peut même pas exiger la justification d’autant plus que le carnet de vaccination est un document confidentiel.
Le passe sanitaire en France est fondé sur la Loi, alors qu’au Sénégal la Loi n’a pas prévu cette situation, il faut faire évoluer la législation pour permettre aux entreprises d’appliquer ces dispositions sanitaires dans la légalité.
Ce débat sur le passe sanitaire au Sénégal , doit susciter une réactivité au prêt de nos gouvernants en l’occurrence le Ministre du travail, du Dialogue Social et des Relations avec les Organisations, pour éviter des tensions sociales et préserver la stabilité sociale du pays.
Zaynab Sangarè
Journaliste – Consultante en communication