Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), Babacar Diagne, a établi la mise en place sa feuille de route pour son mandat de deux ans à la tête de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). ‘’C’est une mission très importante. Rien de grand ne se fait sans passion. Je suis naturellement un passionné. Je vais avoir une feuille de route pour mon mandat de deux ans’’, a-t-il notamment indiqué lors d’un entretien exclusif avec l’APS. L’ancien directeur général de la Radiodiffusion Télévision sénégalaise ¨(RTS, publique) estime que dans un premier temps, il est utile de dresser un état des lieux exhaustif mais aussi de travailler sur la typologie de la régulation dans l’ensemble des pays de l’espace UEMOA. A ce propos, il déclare avoir constaté une disparité d’un pays à un autre, soulignant qu’il convient à cet effet de voir comment parvenir à une harmonisation au plan juridique, au niveau de la règlementation et des bonnes pratiques. ‘’C’est un travail qu’il faut faire conduire immédiatement’’, a estimé Babacar Diagne, ancien ambassadeur du Sénégal en Gambie et aux Etats-Unis, et ancien conseiller spécial en communication de l’ex-Président Abdoulaye Wade. ‘’Il nous faut identifier avec précision, les besoins et attentes des instances de régulation, les principales bonnes pratiques (…), répertorier les revendications exprimées pour un renforcement de capacité des régulateurs dans chaque pays, pour les prendre en charge au niveau de l’UEMOA’’, a-t-il poursuivi. M. Diagne pense également qu’il est opportun de définir des indicateurs objectifs pour une régulation efficiente et objective et d’harmoniser les textes. Concernant les raisons de son choix à la tête de cette plateforme des régulateurs de l’UEMOA, il a évoqué son parcours, notamment son poste de trésorier de l’ensemble des ambassadeurs d’Afrique aux Etats-Unis. Il a aussi rappelé son poste de coordonnateur des ambassadeurs de l’UEMOA lors de son séjour dans ce pays avant de rentrer travailler depuis trois ans avec les régulateurs. ‘’Toutes ces raisons ont motivé les régulateurs de l’UEMOA à me faire confiance après avoir surtout constaté mon travail de régulateur, notamment dans ce contexte de pandémie de Covid-19. Je suis aussi un homme de l’audiovisuel et j’ai beaucoup bougé. Cela explique ce choix porté sur moi’’, a-t-il fait valoir. Ancien professeur d’anglais, le président du CNRA, qui a été formé à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ), en France, a longuement loué la principale caractéristique du Sénégal comme pays de paix et de stabilité. ‘’Notre pays est une oasis de paix et de stabilité. Il faut le préserver. Nous ne pouvons pas accepter que nos enfants, avec l’effet du mimétisme, apprennent de mauvaises pratiques qui ont conduit ailleurs à ce qu’on appelle les enfants soldats’’, a-t-il souligné. Il a été porté à la tête de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) pour un mandat de deux ans.